J.E.A 2025

Les Journées Européennes de l’Archéologie 2025
Sont pilotées en France par l’Inrap sous l’égide du ministère de la Culture.
la SAHMsection de GRANVILLE
en partenariat avec la ville de Granville organise l’événement gratuit sur inscription préalable

13 juin & 14 juin 2025
sous le thème :
« L’Archéologie : Passé – Présent – Avenir »

 documents à télécharger:
l’inscription   >fiche inscription
le programme >les communications JEA 2025-

 

le lieu:
Salle « le Hérel »
63 Bd des amiraux Granvillais 50400

Responsable d’organisation :
Jean-Christian Poutiers

les JEA 2025

Les Journées Européennes de l'Archéologie, existent depuis 2010, ont lieu dans les 46 pays membres du Conseil de l’Europe. Elles sont pilotées en France par l'Inrap sous l'égide du ministère de la Culture.

Le but est de faire découvrir les coulisses du patrimoine et de la recherche archéologique à un large public .

Son Historique :
2010, le ministère de la Culture confie à l’Inrap (l’Institut national de recherches archéologiques préventives) la coordination et la promotion des Journées nationales de l’archéologie (JNA).
2019 les JNA se sont élargies à l’Europe. Dix-huit pays y ont participé pour la première fois.
2020, les Journées nationales de l’archéologie deviennent les Journées européennes de l’archéologie (JEA).
2021 la forte impression avec la participation de 26 pays européens et plus de 1 400 initiatives. (En France, plus de 570 manifestations ont eu lieu, offrant au public un programme varié proposé par les acteurs de l'archéologie.)
2022 -2023-2024 les JEA ont continué leur développement avec plus de 1 500 initiatives en Europe. (En France, plus de 630 manifestations ont eu lieu), proposant une variété d'activités allant de l'ouverture exceptionnelle de chantiers de fouilles, activités pédagogiques et ludiques, villages de l’archéologie, rencontres avec des chercheurs, visites de laboratoires, expositions, projections... Avec environ 1 930 initiatives en Europe et la participation de 32 pays européens, les JEA rencontrent chaque années un grand succès !

La France se mobilise fortement proposant chaque années de nouvelles expériences en région, signant le succès de ces journées.

Lorsque nous avons préparé les thèmes de ces rencontres , nous nous sommes fixés deux objectifs pour ces journées des 13 & 14 juin 2025

Notre premier objectif : s’inscrire dans le développement culturel et  touristique voulu par notre ville de Granville,  en faisant découvrir par des communicants Archéologues notre patrimoine auprès du grand public, mais aussi en faisant connaitre l’interdisciplinarité en Archéologie qui a permis la mise à jour de l’Histoire Normande .

Notre second objectif :  informer les jeunes, dès le cycle de la primaire, les sensibiliser sur leur Histoire et sur les métiers générés par l’Archéologie Environnementale qui s’ouvrent à eux. Pour cela nous avons proposé à des enseignants du primaire de faire venir dans leur classe Jean-Christian Poutiers Dr en Archéologie pour animer un atelier ludique.

l'Archéologie: Passé - Présent - Avenir...

Passé : l’Archéologie, cette science, a commencé il y a bien longtemps et merci à tous ces Archéologues précurseurs  qui ont permis de préserver cette part  de nos origines. Sans ce travail de préservation, une grande part de notre passé serait restée inconnue pour nous aujourd'hui... c’est un hommage que nous leur adressons.

Présent : c'est le monde de l'Archéologie scientifique d’aujourd’hui  avec le développement des sciences et des technologies ... Ces scientifiques de l'archéologie, nous les avons conviés pour vous, pendant ces deux journées.

Avenir : il est offert à tous les jeunes ,il s’écrit dès les débuts de la scolarité, ce sont les nouveaux chercheurs qui par leur travail de fouilles permettront de trouver le chaînon manquant. Merci à tous les enseignants qui par leurs initiatives (souvent ludiques) au cœur des programmes scolaires savent développer les passions…

Une rencontre ludique avec des scolaires du primaire

Jean-Christian Poutiers , Dr en Archéologie se déplace dans les écoles pour animer avec l'enseignant responsable, un atelier découverte.

Mais que cache-t-il dans sa malle au trésor?

 

( sur préinscription préalable)

En milieu scolaire en coordination avec l'enseignant, présentation d'objets archéologiques et interactions ludiques.

le programme des communications des JEA le vendredi 13 juin & samedi 14 juin 2025

Romain Gosset  >> prospecteur pédestre

vendredi 13 juin 14h 30 - 15h 20  Titre : «  Entre terre et mer,  la prospection Archéologique dans le Pays de Granville»

La prospection pédestre c’est quoi ?

Aussi appelée prospection au sol ou de surface, c’est une méthode d'investigation consistant à repérer sur le sol en marchant d'éventuels indices archéologiques. Des archéologues, des géologues , des naturalistes, des botanistes, des minéralogistes prospectent... mais il y a aussi des passionnés ... ils ont tous le même but rechercher des indices pour remanier sans cesse la carte Archéologique et permettre de  comprendre le début de notre Histoire. Romain Gosset est un de ces passionnés,  sa connaissance et sa qualité de prospection sont très appréciées auprès des archéologues du Service Régional de l'Archéologie. C’est cette passion et ses observations  qu’il partagera avec nous lors de sa communication. Il vous réserve en plus une très belle surprise.

pour en apprendre plus visitez son Site internet : https://prehistoirechausey.wordpress.com/

François Charraud

Responsable de recherche archéologique . Inrap Grand-Ouest. Centre archéologique de Normandie. CNRS, UMR 6566-CReAAH Université Rennes 1

vendredi 13 juin  15h20-16h10  Titre : "la Néolithisation du Cotentin et des îles Anglo-Normandes"

Les contextes abordés dans cette présentation concernent principalement les sites fouillés dans le Nord-Cotentin et les îles Anglo-Normandes, auxquelles s'ajoutent quelques données de surface.

Les indices de fréquentation ou d’occupation de ces zones relativement éloignées des plaines jurassiques de Normandie au Néolithique ancien sont assez ténus et inégalement répartis : des vestiges directeurs de la culture de Blicquy/Villeneuve Saint-Germain ont souvent été mis au jour hors contexte. De fait, les sites structurés sont plus fréquents au Néolithique moyen.

En présentant ces sites, les vestiges qu'ils ont livré et leur répartition, nous interrogeons les raisons des inégalités géographiques et chronologiques dans la représentation des traces des premiers paysans de Normandie, leur rapport à un environnement fortement marqué par les influences maritimes, et leur économie au moment où nous parviennent les premiers indices de navigation entre les îles et le Cotentin.

Andaine Seguin-Orlando :

Depuis 2020 maîtresse de conférences en paléogénomique à l'Université de Toulouse et chercheuse au sein du Centre d'anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT).

vendredi 13 juin 14h40- 17h30  Titre : "Humanité(s) du passé, au prisme de l’ADN ancien"

Il est désormais possible, à partir de minuscules fragments osseux d’individus décédés il y a des dizaines de milliers d’années, d’extraire des molécules d’ADN encore préservées et de lire l’information génétique qu’elles portent. Derrière leurs masques chirurgicaux, dans leurs laboratoires ultra-propres et armés de leurs technologies de pointe, les paléogénomiciens ne sont peut-être que des archéologues comme les autres, recherchant de nouveaux indices pour reconstiter quelques bribes de notre passé. A travers des exemples issus notamment des recherches menées au sein de son laboratoire toulousain, Andaine Seguin-Orlando présentera comment l’ADN ancien est décrypté et en quoi ces vestiges moléculaires permettent de mieux comprendre l’histoire des différentes humanités du passé.

Andaine Seguin-Orlando est depuis 2020 maîtresse de conférences en paléogénomique à l'Université de Toulouse et chercheuse au sein du Centre d'anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT). Native de la baie du Mont-Saint-Michel, elle a étudié la biologie moléculaire à l'École normale supérieure de Lyon, avant d’enseigner comme professeur agrégée des Sciences de la vie et de la terre dans le secondaire. De 2010 à 2017, elle travaille au Museum d'Histoire Naturelle du Danemark, où elle obtient un doctorat en paléogénomique de l'Université de Copenhague. Ses recherches en archéologie moléculaire s’intéressent à l’origine, l’évolution, la santé et les modes de vie de nos ancêtres. Lauréate du prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science en 2019, elle a également obtenu un important financement de l’Union européenne pour ses travaux sur les inégalités entre les hommes et les femmes à la préhistoire.3 (depuis septembre 2020) et membre du groupe AGES.

Cyrille Billard & Anne Ropars

Cyrille Billard >>Conservateur régional de l’archéologie adjoint– service régional de l’archéologie
& Anne Ropars >> DRAC de Haute-Normandie, Service régional de l'archéologie

samedi 14 juin 9 h 00 - 9h 50    Titre : "L’archéologie en Normandie : un sujet à creuser"

L’archéologie est source de mystères, de découvertes et d’émerveillements sur les civilisations du passé. Mais sa mise en œuvre concrète reste mal connue du public, alors que la France dispose d’un niveau élevé de prise en compte de son patrimoine archéologique.

Cette présentation visera à répondre à de multiples questions relatives à l’organisation de la recherche archéologique en Normandie :

  •  L’archéologie en Normandie en quelques chiffres ;
  • Sur quelles bases juridiques repose l’archéologie ?
  • Les différents types d’opération archéologique ;
  • Le chantier archéologique : du projet scientifique à la valorisation ;
  • Les sources archéologiques et le rôle de la « carte archéologique » ;
  • Les champs chronologiques et thématiques de l’archéologie ;
  • Les acteurs de l’archéologie en Normandie, Archéologie préventive/archéologie programmée ;
  • Les grandes étapes d’un chantier archéologique : du projet scientifique à la valorisation ;
  • Comment participer à des fouilles archéologiques ?

En s’appuyant sur des exemples normands, cette présentation sera aussi l’occasion de répondre à toutes les questions du public.

Cécile Germain Vallée

Ingénieure d’études – Service régional de l’Archéologie . Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie . Géoarchéologue .

samedi 14 juin 9h50 - 10h20 Titre: "Des sédiments sous le microscope au paysage"

Cette communication présentera une méthode d’analyse des sédiments archéologiques sous le microscope appelée la micromorphologie. En appliquant les techniques d’observation de la géomorphologie, de la pédologie et de la géologie à l’étude des couches archéologiques et des sols d’occupation ou mis en culture, la micromorphologie participe à l’interprétation d’un site archéologique. Plus largement, elle contribue à la reconstitution de l’environnement d’un site avant, pendant et après son occupation par l’homme.

samedi 14 juin 10h50 - 11h20  Titre:  "L’archéologie dans les forêts de Normandie :
une formidable avancée grâce à l’apport des images LiDAR"

Les forêts sont de formidables conservatoires des vestiges archéologiques. Ceux-ci sont mieux en mieux connus grâce à la technologie LiDAR (ligth detection and ranging) qui permet de les repérer sur des surfaces couvertes par la forêt. Cette communication présentera différents types de sites archéologiques désormais mieux cernés grâce à ces images LiDAR et comment cet outil est utilisé en collaboration avec l’Office National des Forêts, pour mener l’exploitation forestière des forêts domaniales tout en préservant ces sites.

Delphine BARBIER-PAIN

Palynologue PhD, Inrap, Cellule Économie Végétale et Environnement (Ceve) – DST UMR 6566 CNRS – CReAAH et Chercheuse associée UBS -GEO-OCEAN Vannes

Samedi 14 juin de 11h 20 - 12h 10    Titre: "La Palynologie, une discipline au service de l’archéologie"

L’étude des grains de pollen et autres micro-fossiles non polliniques permet d’obtenir des données visant à reconstituer l’environnement des sites archéologiques (paysages, climat) mais également d’appréhender les activités des sociétés du passé (cultures, élevage, artisanat, rituels funéraires...). Le protocole d’intervention du palynologue depuis le terrain jusqu’au laboratoire ainsi que quelques résultats issus de fouilles archéologiques préventives abordant différents contextes (zone humide, structure archéologique, contexte funéraire) seront présentés lors de cette communication et mettront en avant l’apport de cette discipline appliquée à l’archéologie.

Général de division (2S) Patrick Touron
le Général Touron a commandé le Pôle judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN), et l’Institut de Recherche Criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)

samedi 14 juin  14h30 - 15h20 
Titre: Techniques d’investigations non invasives utilisées en archéologie et leur application par la
gendarmerie scientifique dans le cadre d’enquêtes judiciaires.

Il s’agit dans cette présentation de décrire des méthodes scientifiques, non invasives ou non destructrices, permettant d’étudier des faits passés en recueillant des traces, vestiges ou indices, tout en modifiant le moins possible les lieux examinés pour des raisons légales ou de conservation. Les évolutions scientifiques actuelles accroissent notablement les possibilités d’exploitation, voire élargissent les analyses possibles. La gendarmerie scientifique, sur les scènes de crimes ou l’archéologie sur les sites de fouilles se retrouvent dans l’exploitation de ces techniques même si la temporalité des évènements étudiés diffère.

Ainsi la science forensique, applique une démarche scientifique et des méthodes techniques similaires aux archéologues, sur des scènes de crimes et non pas sur des sites d’intérêt historiques, lors de la recherche, le recueille et l’étude des traces ou indices qui prennent leur origine dans une activité criminelle. Elle aide la justice à se déterminer sur les causes et les circonstances de cette activité en exploitant les données relevées dans un contexte juridique précis.

De fait cette présentation évoquera sous les deux angles archéologie ou forensique, les moyens parfois anciens, mais encore d’actualité comme le croquis, la photographie, mais élargira le spectre d’observation en exploitant l’ensemble du spectre électromagnétique afin de voir mieux et plus loin ou plus précisément, elle changera aussi de perspective pour le chercheur et pour l’enquêteur par l’emploi de vecteurs associés à la troisième dimension comme l’avion ou le drone et surtout abordera les capacités d’exploitation modernes de l’ensemble de ces données fournies généreusement par ces équipements.

Hubert Lepaumier

Responsable de recherche archéologique Inrap (Membre permanent) . Centre de Recherche Archéologique Inrap de Normandie

samedi 14 juin  15h20 - 16h10   Titre: Orval "Les Pleines" : une tombe à char du 3e siècle avant notre ère
sur la côté ouest du Cotentin.

Découverte durant l’été 2006, la tombe d’Orval (Manche) correspond à la plus occidentale des « tombes à char » et également l’une des rares à contenir des chevaux.

Du char à deux roues, déposé entier dans la tombe, ne subsistent que des éléments liés aux roues, aux liaisons entre l’essieu et la caisse et de rares passe-guides. La tête en bronze des deux clavettes est décorée, en bas-relief, d’un visage vu de face encadré par deux profils. Ces pièces appartiennent au style « plastique » daté de la fin de La Tène ancienne (environ 300-250 avant notre ère).

Les deux harnais, de conception identique, présentent un caractère exceptionnel du fait d’une surabondance de corail, matériau exotique venu de Méditerranée. L’un a été retrouvé en connexion sur la tête de l’un des chevaux (les dents seules ayant résisté à l’acidité du sol), alors que l’autre a été déposé dans un sac de cuir, à plus d’un mètre de la tête du second cheval.

Du défunt ne subsiste que son armement et quelques effets personnels : un fer de lance d’une longueur inhabituelle de près de 70 cm, une épée dans son fourreau, une très belle bague en or.

Aude Civetta >>SRA

Responsable du service trafic des objets archéologiques et des recherches illicites Chargée du contrôle et l’accompagnement de l’action amateur au Service Régional de l’Archéologie.

samedi 14 juin 16h20 - 17h10 Titre  : « La protection du patrimoine archéologique »

Le patrimoine archéologique est, par essence, un bien fragile et une ressource non renouvelable. Il est donc protégé par le code du Patrimoine qui en règlemente la consommation. Les fouilles archéologiques  programmées et préventives grignotent peu à peu cette réserve de savoirs dans une démarche rigoureuse dont les problématiques scientifiques doivent être justifiées. Elles ont pour missions la sauvegarde et la valorisation de la connaissance par la fouille et les études qui en découlent. Or les réseaux sociaux et les sites de reventes en ligne favorisent le pillage à petite ou grande échelle, la vente et le recel d’objets archéologiques à des fins mercantiles ou par plaisir d’accumulation. En quoi prélever des objets sans méthode scientifique est-il répréhensible ? Comment protéger un patrimoine enfoui dont on ne connaît pas la teneur ? Quels sont les outils à disposition des archéologues pour lutter contre l’érosion progressif et inéluctable de ce patrimoine si fragile ?