L’Histoire de Granville

 » Granville Plans et profilz des principales villes de la province de Normandie, avec la carte générale et les particulières de chascun gouvernement d’icelles, 1631″ [Médiathèque de Lisieux].

 

Avant d’entrer dans l’Histoire, voici une intéressante relecture de:

« l’histoire de Granville »

« La mythologie Granvillaise, de la falsification romantique à la vérité historique. »
par J.C POUTIERS.

Dans sa conférence du  11 janvier 2023, Jean Christian POUTIERS dénonce la mythologie Granvillaise, et nous précise que plusieurs autres chercheurs s’y sont aussi employés.

« Le XIXème Siècle voit l’émergence de la bourgeoisie et de ses petites histoires, d’ailleurs le roman historique n‘est-il pas à la mode dans ce milieu… comme l’histoire du masque de fer de Dumas…
On ne sait pas trop mais on a entendu parler de… et à partir de ces quelques éléments mal compris, on brode… Ici Jean-Christian évoque plusieurs thèmes :
l’église Notre Dame – la pêche à la baleine à Granville – le port – le nom – les origines :Granville avant Granville – la baronnie et la seigneurie, y compris à Saint Pair – Le roc et la haute ville – Les juifs à Granville. » Retrouvez-les dans ce compte-rendu écrit par Michel Normand Lire la suite ici

Jean-Christian POUTIERS
Docteur en histoire
Docteur en archéologie
Conférencier
Vice-président de La SAHM Section de Granville 
Remerciements à Jean-Christian pour toutes ces précieuses études qu’il nous permet de publier


Le Granville Historique

1754 plan de la ville de Granville avec le projet de la fortification et de la nouvelle ville proposée à construire sur le port ( Gallica)

pour accéder aux différents thème, cliquez sur chaque élément:

époque romaine

Août 274 ; les Empereurs des Gaules enchaînés . Ce qu’évoquent quelques monnaies découvertes à Granville. par Jean-Christian Poutiers

Parmi les monnaies antiques découvertes à Granville figurent plusieurs pièces de bronze à l’effigie de Tétricus, Empereur des Gaules.
Ces piécettes sont des monnaies d’imitation, ce qui signifie que, loin d’être de la fausse monnaie stricto sensu, elles ont été frappées dans un atelier monétaire local et ne portent donc pas la marque distinctive de tel ou tel atelier monétaire impérial dont elles imitent les types officiels.
partie 1>> Lire la suite ici

Dans l’état actuel des connaissances, on ne peut prétendre que l’habitat antique de Granville soit d’origine gauloise, la seule donnée disponible étant la découverte au 19ème siècle d’un dépôt  monétaire du Second Âge du Fer sur le Roc, rue Notre-Dame (EA 50-218-0089). Cardo et decumanus forment un noyau de type urbain, que l’on retrouve dans le tracé stéréotypé de tous les camps des Légions romaines, ainsi que dans les cités fondées ou refondées sous la domination de Rome. Granville n’est pas une civitas antique, mais dépasse les dimensions d’un simple vicus. Peut-être  s’agit-il d’une fondation militaire, hypothèse que conforte la centuriation de colonisation par des légionnaires vétérans.
partie 2>>Lire la suite ici

Dans l’ancien jardin des Petites Sœurs des Pauvres, rue Jeanne Jugan, on a trouvé plusieurs vases intacts, dont deux petits vases biconiques en fine céramique noire, habituellement datés de la  seconde moitié du 3ème siècle. Plusieurs fragments de vases semblables, contemporains de l’Empire des Gaules, ont été retrouvés en divers points de la commune (EA 50-218-0032).
partie 3>>Lire la suite ici

XVème siècle

Avril 1438 : Une armée anglaise attaque Granville

Jean-Christian Poutiers, commence par replacer le contexte : « Pour comprendre ce que représente Granville durant le deuxième quart du 15ème siècle avant la fondation de la Haute-Ville, il est nécessaire d’évoquer la situation du Royaume de France à cette époque. Le Roi de France Charles VI apprécie peu la manière dont son fils, le futur Charles VII, s’était proclamé Régent du Royaume pendant une longue crise de démence du souverain. Le Dauphin est donc déshérité et banni. Charles VI de France et Henry V d’Angleterre se rapprochent et, pour mettre fin à l’interminable guerre, la fusion des deux Royaumes est décidée. L’union dynastique est réalisée par le mariage de…Lire la suite ici

26 octobre 1439 : Le fief de la roque , montagne et circuite de ladite roque de Granville & Notification de l’inféodation du Roc de Granville à Thomas de SCALES par Jean d’ARGOUGES le 26/10/1439

Jean-Christian Poutiers, commence par le témoignage de Jean PERRÉE « A Granville, le 26 octobre 1439, Clément LECONTE, Garde du Sceau des Obligations de la Vicomté de Coutances publie la relation que lui fait, devant deux témoins, Jean PERRÉE le Jeune, Tabellion juré de Saint-Pair. Jean PERRÉE atteste que Jean d’ARGOUGES, seigneur de Gratot et Granville, a concédé en fief tout ce qu’il possède sur le Roc de Granville à Thomas de SCALES qui lui prête hommage pour ce fief. Jean d’ARGOUGES se réserve les droits  seigneuriaux de patronage, de varech et de banalité de moulin. De son côté, Thomas de SCALES s’engage à verser une rente annuelle… », pour lire les 2 textes  Lire la suite ici & Lire la suite ici

février 1440 : Philippe BADIN , Abbé de La Lucerne, bénit la première pierre de la Haute-Ville. La naissance d’une bastide.

Jean-Christian Poutiers, commence par la présentation de la carte de Granville avant la fondation de la Haute ville en 1440 « La date précise du début de la construction de ce qui va devenir la Haute-Ville de Granville n’est pas connue avec certitude, et les sources se contredisent. La fourchette large se situe entre la Toussaint 1439 et Pâques 1440, vraisemblablement aux alentours de la Fête des Chandelles (Candelosa, Chandeleur) 1439 a.s., c’est à dire vers fin janvier début février 1440 n.s. Mais qui est cet Abbé qui bénit la première pierre… » Lire la suite ici

8 novembre 1442 : Prise de Granville par Louis d’ ESTOUTEVILLE . La Haute-Ville devient française.

Jean-Christian Poutiers, commence par cette analyse : « Le 8 novembre 1442 est la date oubliée d’ un des plus importants événements de l’histoire de Granville …un anniversaire qui mériterait d’être fêté. Trois ans auparavant, pour bloquer les offensives françaises et renforcer le blocus du Mont-Saint-Michel, les Anglais fondent une bastide sur le Roc de Granville. Le 8 novembre 1442 cette place-forte inachevée est prise sans combat par les Français. Une relecture d’une miniature du Livre des Vigiles du Roi Charles VII révèle l’importance symbolique de ce fait d’arme… »Lire la suite ici

Entre le 26 et le 31 mars 1446. Le Roi de France octroie une franchise fiscale perpétuelle aux habitants de Granville

Jean-Christian Poutiers, commence par : « Lettre Patente en forme de Charte rappelant que la bastide de Granville, tenue par les Français, est environnée d'ennemis et coupée de son arrière-pays, périclite et est menacée de disparition. Pour redonner un essor à la nouvelle cité, le Roi de France Charles VII octroie un privilège de franchise fiscale perpétuelle, par une lettre donnée à Chinon entre le 26 et le 31 mars 1446… » pour lire les deux textes  Lire la suite ici    & Lire la suite ici

Les privilèges et franchises octroyés à Granville de 1446 à 1760  Inventaire d’après les Archives Municipales

En préambule  Jean-Christian Poutiers, nous informe que : « Cet inventaire sommaire ne concerne que les privilèges de franchises de Granville octroyés par le Roi Charles VII, y compris les confirmations, contestations et procédures. Il a été dressé pour illustrer la commémoration, organisée par les Amis de la Haute-Ville, du 550ème anniversaire de la charte de mars 1446. Les autres grâces et privilèges dont bénéficiaient les Granvillais (octroi, quart bouillon, port et chaussée du port, douane et portage, ...) en ont été volontairement écarté… Lire la suite ici

28 avril 1448 : l'Ordonnance de Montil-lès-Tours institue le corps des Francs-Archers. De l’ost féodal à l’armée nationale.

Jean-Christian Poutiers, commence par cette analyse : « Les pandémies occasionnent de profonds bouleversements. La Peste Noire de la seconde moitié du 14ème siècle, alliée à d’autres mortalités dont la Croisade de Nikopol de 1396, affecte gravement la classe chevaleresque. D’où, en pleine Guerre de Cent Ans, une crise dans la chaîne de commandement, le recrutement de l’armée et son financement. Au nombre des réformes mises en place par Charles VII, le corps des Francs-Archers permet de limiter l’embauche de mercenaires et dote l’armée royale de sa première infanterie permanente... »Lire la suite ici

6 février 1466 : prise de Granville par l’armée de Louis XI

Jean-Christian Poutiers, commence par reprendre cette Chronique du Mont-Saint-Michel :  «  En dit Vie jour de fevrier mil IIIIc LXV fut rendue la ditte place de Grantville au roy, qui avoit tenu contre le roy viron cinq sepmaines »…  «Mais pourquoi donc l’armée royale avait-elle mis le siège devant Granville pendant plus d’un mois et s’en était-elle emparée en ce froid 6 février de l’an de Grâce 1466 ? » Lire la suite ici

« Granville à la fin de la Guerre de Cent Ans : de soubresauts en rebondissements (1425-1450) » CR de la conférence de J.C POUTIERS le 16/10/2019 : lire la suite ici

XVIIIème siècle

Article de Jacqueline Le Paumier

Le décret pris le 2 novembre 1789, concerne les biens du clergé et leur mise à la disposition de la Nation par l'Assemblée constituante.

« L'Assemblée nationale décrète :

1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d'une manière convenable, aux frais du culte, à l'entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d'après les instructions des provinces ;

2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l'entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d'aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant. »

Adopté par 568 voix contre 346 sur la proposition de Talleyrand, évêque d'Autun,

Source : base Archim des Archives nationales (cote C30/246/2) « Décret de l'Assemblée nationale du 2 novembre 1789 portant nationalisation des biens du clergé. »

A Granville :
Tome LXXXVI - Du 13 au 30 ventôse an II (3 au 20 mars 1794). République française - Convention nationale Séance du 22 ventôse an II (12 mars 1794)
Commune de Granville de l'argenterie de leur église, lors de la séance du 22 ventôse an II (12 mars 1794)

13 Commune de Granville. Envoi d’argenterie:

« Granville Les officiers annoncent municipaux à la Convention de la commune nationale de qu’ils ont fait mettre à la messagerie, pour la Trésorerie nationale, l’argenterie de leur église; le poids, tant en argent qu’en vermeil, est de 47 marcs; ils invitent la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin » source: Persée  lien vers site

Caricature de 1789 :
Les Dégraisseurs Patriote . A votre tour Monseigneur.
Source image ( Domaine public) lien vers site

Pour en savoir plus

« Vente des biens nationaux et urbanisme sous la Révolution (article de  Bernard Bodinier) »lien vers site

Résumé:

« La Révolution de 1789 a bouleversé beaucoup de choses, notamment sur le plan politique. Mais a-t-elle joué un rôle en matière d’urbanisme ? En confisquant (puis en vendant) les domaines de l’Église, de la Couronne et des condamnés révolutionnairement, les autorités modifient certes la répartition sociale de la propriété. Mais elles réorganisent également l’Église, ferment les couvents et de nombreuses églises paroissiales, ce qui ne pouvait manquer d’avoir un impact sur l’urbanisme des villes, d’autant que ces édifices sont vendus ou conservés par les administrations qui les transforment alors en services publics. On a souvent abordé la question des ventes nationales sous le seul angle de la propriété foncière alors que l’Église était aussi, en ville notamment, riche d’immeubles de toutes sortes et de terrains. Dans ce contexte, la poursuite de la destruction de remparts devenus inutiles paraît secondaire mais contribue également à modifier le paysage urbain, sans qu’il y ait eu besoin d’une volonté de créer un urbanisme « révolutionnaire » ».

Wikipédia un  article « Bien national » >>lien vers site

 

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XIXème siècle

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XXème siècle

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