photo archives de la Manche >> Registres paroissiaux et d’état civil Granville 1601/1619
Nous savons que l’Histoire se revisite perpétuellement par l’apport de nouvelles études, de nouveaux documents ou de nouveaux questionnements…
Dans cette page , nous reprendrons des textes ou des extraits de textes, des anciennes éditions des Revues:
« Le Pays de Granville » ; « La Revue de l’Avranchin » et autres revues …
Nous espérons que vous viendrez apporter par vos contradictions (preuves à l’appui), ou par une synthèse sur vos recherches, des éléments qui rétablirons la vérité sur l’histoire de notre ville ou de sa région…
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En indiquant les éléments que vous possédez et en quelques lignes leur histoire. Nous les soumettrons à notre comité de lecture et nous vous recontacterons
information: Pour l’instant cette page est mise en suspens, le site Normannia sur lequel nous prenons les informations n’est plus disponible, Les archives de la manches que j’ai contactées m’ont répondu que le site faisait migrer ses documents vers le site Gallica, aucune date de reprise de diffusion n’est donnée…alors soyons patients
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Articles Dialoguons 2023
L'ÉCHARPE DE CLÉMENT-DESMAISONS
1er article octobre 2023
L'ÉCHARPE DE CLÉMENT-DESMAISONS
Épisode du siège de Granville (musée du vieux Granville) - La mort du maire Clément Desmaisons, peinture de Maurice Orange (1867/ 1916) peint en 1909.
Revue : LE PAYS DE GRANVILLE Numéro 1 (5'' Année) Mars 1909
Pages : 61 à 62 ( article à l’identique)
Titre de l'article : L'Echarpe de Clément-Desmaisons
Auteur : LE CHERCHEUR
L'ÉNERGIQUE défense des Granvillais avait fourni une riche matière aux déclamations dityrambiques du conventionnel Le Carpentier. Le tout puissant pro-consul que le triomphe des Vendéens eut renvoyé, à son étude d'huissier, à Valognes (1), s'il n'eût amené sa punition comme régicide, avait en effet quelque droit d'exulter. La Convention, après avoir entendu son rapport sur la déroute de l'armée Vendéenne et la lettre de Jeanbon St-André écrite de St-Malo, le 27, Brumaire relative à cet événement, avait décrété que « la garnison et les habitants de Granville ont bien mérité de la patrie ». Mais en ce qui concernait le brave Clément-Desmaisons, l'officier Municipal tué à la batterie de l'Œuvre ,
« à la tête de ses frères qu'il encourageait, » elle renvoyait le rapport aux Comités de Salut Public et d'Instruction Publique. Ni l'un ni l'autre de ces Comités n'avait encore rien décidé en Juillet suivant, car à ce- moment, Le Carpentier eut l'idée d'expédier à Paris l'écharpe ensanglantée que portait le malheureux Clément-Desmaisons et que la famille conservait pieusement. Le commissaire dans la Manche pense, dit le procès-verbal de la Convention du 16 Messidor an II, « que ce monument est digne d'être suspendu aux voûtes du Panthéon (1) ».Qu'est devenue cette glorieuse relique que notre ville eût été heureuse et fière de conserver précieusement ? Personne là-dessus n'a pu nous donner un renseignement. En effet on ne trouve nul indice permettant de croire qu'elle soit jamais entrée au Panthéon. Il est donc plus que probable qu'elle s'égara dans les dossiers des Comités, eux-mêmes si souvent bouleversés par les revirements de la faveur populaire, dont la plupart des membres allèrent porter tour à tour, leur tête sur l'échafaud, et qu'elle finit misérablement, comme tant d'autres choses, loque oubliée et dédaignée, dans les terribles remous de la tempête révolutionnaire !
LE CHERCHEUR.
(1) Jean-Baptiste Le Carpentier n'était pas né dans cette ville, mais à Hesleville près Cherbourg. ( Plus heureux, que ses complices dans l'assassinat de Louis XVI et des Girondins, il évita l’échafaud. La Restauration l'ayant banni homme régicide, il eût pu vivre tranquillement à l'étranger, s'il n'eût enfreint le décret de proscription. On l'arrêta ; il fut incarcéré dans les prisons du Mont St-Michel et y mourut, en 1828, après neuf ans de détention.
L'ÉCHARPE DE CLÉMENT-DESMAISONS
1er article octobre 2023
L'ÉCHARPE DE CLÉMENT-DESMAISONS
Épisode du siège de Granville (musée du vieux Granville) - La mort du maire Clément Desmaisons, peinture de Maurice Orange (1867/ 1916) peint en 1909.
Revue : LE PAYS DE GRANVILLE Numéro 1 (5'' Année) Mars 1909
Pages : 61 à 62 ( article à l’identique)
Titre de l'article : L'Echarpe de Clément-Desmaisons
Auteur : LE CHERCHEUR
L'ÉNERGIQUE défense des Granvillais avait fourni une riche matière aux déclamations dityrambiques du conventionnel Le Carpentier. Le tout puissant pro-consul que le triomphe des Vendéens eut renvoyé, à son étude d'huissier, à Valognes (1), s'il n'eût amené sa punition comme régicide, avait en effet quelque droit d'exulter. La Convention, après avoir entendu son rapport sur la déroute de l'armée Vendéenne et la lettre de Jeanbon St-André écrite de St-Malo, le 27, Brumaire relative à cet événement, avait décrété que « la garnison et les habitants de Granville ont bien mérité de la patrie ». Mais en ce qui concernait le brave Clément-Desmaisons, l'officier Municipal tué à la batterie de l'Œuvre ,
« à la tête de ses frères qu'il encourageait, » elle renvoyait le rapport aux Comités de Salut Public et d'Instruction Publique. Ni l'un ni l'autre de ces Comités n'avait encore rien décidé en Juillet suivant, car à ce- moment, Le Carpentier eut l'idée d'expédier à Paris l'écharpe ensanglantée que portait le malheureux Clément-Desmaisons et que la famille conservait pieusement. Le commissaire dans la Manche pense, dit le procès-verbal de la Convention du 16 Messidor an II, « que ce monument est digne d'être suspendu aux voûtes du Panthéon (1) ».Qu'est devenue cette glorieuse relique que notre ville eût été heureuse et fière de conserver précieusement ? Personne là-dessus n'a pu nous donner un renseignement. En effet on ne trouve nul indice permettant de croire qu'elle soit jamais entrée au Panthéon. Il est donc plus que probable qu'elle s'égara dans les dossiers des Comités, eux-mêmes si souvent bouleversés par les revirements de la faveur populaire, dont la plupart des membres allèrent porter tour à tour, leur tête sur l'échafaud, et qu'elle finit misérablement, comme tant d'autres choses, loque oubliée et dédaignée, dans les terribles remous de la tempête révolutionnaire !
LE CHERCHEUR.
(1) Jean-Baptiste Le Carpentier n'était pas né dans cette ville, mais à Hesleville près Cherbourg. ( Plus heureux, que ses complices dans l'assassinat de Louis XVI et des Girondins, il évita l’échafaud. La Restauration l'ayant banni homme régicide, il eût pu vivre tranquillement à l'étranger, s'il n'eût enfreint le décret de proscription. On l'arrêta ; il fut incarcéré dans les prisons du Mont St-Michel et y mourut, en 1828, après neuf ans de détention.